Que dit la science ?

LA SURPRISE D’ALICE

Résumé des découvertes scientifiques récentes sur les mécanismes du plaisir féminin et sur l’anatomie sexuelle féminine:


- LES FEMMES ONT UNE PROSTATE TOTALEMENT OPERATIONNELLE

- LE SOI DISANT POINT G N’EXISTE PAS EN TANT QUE TEL : C’EST EN FAIT LA SURFACE TENDUE ET GONFLEE DE LA PROSTATE PERCEPTIBLE A TRAVERS LA PAROI DU VAGIN LORS DE L’EXCITATION SEXUELLE

- LES FEMMES EJACULENT, CERTAINES PLUS QUE D’AUTRES

- LE CLITORIS EST UNE STRUCTURE COMPLEXE ENFOUIE, EN TOUS POINTS SEMBLABLE AU PENIS ET AUX TESTICULES, SON GLAND EN ETANT SEULEMENT SA POINTE “EMERGEE” ET CONNUE


On sait que le fœtus n’entame sa différenciation sexuelle qu’à partir de la 8ème semaine, mais dans des particularismes mâle et femelle beaucoup moins marqués qu’on ne le croit, puisqu’au départ hommes et femmes disposent des mêmes structures pré-génitales qui ne vont que se féminiser ou se masculiniser mais sans perdre leur morphologie structurelle et fonctionnelle commune. Cela signifie, entre autres, que les tissus qui chez l’homme vont se développer en pénis, en prostate et en sinus urogénital sont aussi présents chez la femme sous une forme différente mais proche. Le système reproductif de la femme reste à part, il est son apanage et son privilège.

On peut donc faire un parallèle absolu entre les morphologies génitales mâle et femelle mais aussi entre stimulations sexuelles et orgasmes masculins et féminins :

– l’orgasme clitoridien chez la femme est le parallèle de l’orgasme classique masculin par stimulation du pénis

– l’orgasme dit vaginal chez la femme par stimulation du point G (qui n’est autre que la prostate féminine) a pour équivalent chez l’homme, celui beaucoup plus tabou, ignoré voire méprisé, du plaisir, qui peut aller jusqu’à un véritable orgasme, provoqué par la stimulation de la prostate masculine..

LE CLITORIS ET SON APPAREIL (comparables au pénis et aux testicules masculins) :

Le clitoris n’est pas la simple petite excroissance érectile dissimulée que l’on croit. On a découvert récemment (en 1981) que le clitoris est en tous points semblable à un pénis enfoui pourvu de ses testicules transformées en glandes lubrifiantes et dont le gland seul émerge à la vue.

Vue de l’appareil clitoridien au repos

Vue de l’appareil clitoridien en état d’excitation sexuelle

Les glandes lubrifiantes liées au clitoris s’appellent les glandes de Bartholin et sont l’équivalent de ce qui est devenu les testicules chez l’homme. Elles sont situées de chaque côté de la moitié postérieure de la vulve, dans l’épaisseur des grandes lèvres Elles produisent un liquide spécifique qui lubrifie le vagin en situation d’excitation sexuelle.

Le clitoris et le vagin entourant le pénis pendant la pénétration vu en étant face à la femme. Les couches extérieures de peau, de graisse et de muscle ont été effacées et le pénis est indiqué en coupe uniquement pour en indiquer la position . Au dessus du gland clitoridien en forme de pois, seule partie visible du clitoris à l’extérieur du corps féminin, on peut voir la partie ascendante du corps du clitoris. A son point culminant (que Dickinson appelle le « genou clitoridien » ) , le corps du clitoris se courbe vers le bas et se sépare en deux branches appelées « crura » qui encerclent l’ouverture du vagin . Dessin de Robert Latou Dickinson, dans « Human Sex Anatomy, » 1949

L’appareil clitoridien constitue ainsi un système autonome dans l’excitation sexuelle, connecté au nerf pudendal, supportant des orgasmes clitoridiens « pointus », assez localisés en tous points semblables à l’orgasme « classique » masculin par stimulation du pénis.

Une vue de côté du clitoris : Comparé au pénis

Une vue de côté du pénis : Comparé au clitoris

LA PROSTATE FEMININE ET CE QUI LUI EST LIE, ENTRE AUTRES LE POINT G ET L’EJACULATION FEMININE (à comparer avec la prostate masculine) :

Les femmes ont une prostate, un peu plus petite et d’une autre forme que la prostate masculine mais totalement fonctionnelle.

Elle a été découverte en 1672 par l’anatomiste hollandais Regnier de Graaf et identifiée alors comme source de l’éjaculation féminine. Elle est composée d’un ensemble d’environ 40 canaux et petites glandes, appelées glandes de Skene (découvertes par le Dr Alexander Skene en 1880) entourant l’urètre, entre la vessie et le méat urinaire. C’est environ 3 fois plus de glandes et de canaux que dans la prostate masculine. Cet ensemble est entouré et protégé par une sorte d’étui de tissu érectile appelé l’éponge uréthrale. Mais il a fallu attendre 1999 pour que le Dr Zaviacic de l’université Comenius de Bratislava publie sa recherche sur la prostate féminine et affirme que :

« Comparée à son équivalent masculin, la prostate féminine possède une structure et une fonctionnalité similaires. Elle a 2 fonctions : une fonction exocrine qui est la production,le stockage et l’expulsion de fluide prostatique, autrement dit la cyprine produite dans l’éjaculation féminine, et neuroendocrine qui est la production d’hormones, la seule ayant été découverte à ce jour étant la sérotonine. »

Il aura fallu donc attendre 328 ans pour commencer d’étudier cet organe car il était considéré pendant tout ce temps comme un simple vestige de l’époque foetale, sans fonction particulière ni d’ailleurs sans aucune infection qui demande qu’on s’intéresse à son cas.

Ce n’est qu’en 2001 que le Comité International de Terminologie Anatomique a officialisé l’utilisation du terme « prostate féminine » dans son journal « Terminologie Histologique » .

Les recherches continuent…

La prostate féminine entoure donc l’urètre dans la paroi du vagin. Elle mesure en moyenne 3,3 cm en longueur, 1,9 centimètre en largeur, 1 centimètre en épaisseur et pèse environ 5,2 grammes ; autrement dit elle a la taille d’un pouce creux, comme un cylindre au sein duquel passe l’urètre. Cela en moyenne bien sûr, car chez la femme comme chez l’homme il y en a de toutes les formes et de toutes les tailles…

La prostate féminine, l’urèthre et le vagin constituent ensemble un système complet, ainsi que le montre l’illustration ci dessus .

L’ image ci dessous montre le détail des glandes individuelles qui constituent ensemble la prostate féminine.

Les deux illustrations montrent les glandes de Skene sans le tissu de l’éponge uréthrale qui dans la réalité les entoure, les protège et les dissimule.


Lors de l’excitation sexuelle de la femme, les glandes de Skene se remplissent de liquide comme autant de petits sacs. Les tissus érectiles de l’éponge uréthrale, aussi composés de nombreux petits sacs, se gorgent de sang, formant comme autant de granules à sa surface. Ainsi ce que le Dr Graffenberg pense avoir découvert dans les années 50 et qu’il a baptisé de son initiale, le fameux point G, n’existe pas en tant que tel. C’est en fait toute la prostate qui se gonfle et se durcit en s’engorgeant de sang et de liquide qui « apparaît » littéralement à travers la paroi supérieure du vagin. Au toucher on peut alors reconnaître son volume et sa texture cannelée et granuleuse caractéristique. Il n’y a de véritable soi disant point G qu’à proportion de la stimulation de la prostate féminine.

C’est cette stimulation qui poussée à son terme naturel produit l’éjaculation de la cyprine par l’urètre et le méat urinaire. Dans certains cas, l’éjaculat passe totalement inaperçu alors que, dans d’autres, l’éjaculation s’accompagne d’un véritable jaillissement, pouvant atteindre un volume supérieur à 100 ml.

Ejaculation féminine

Toutes les femmes ont une prostate fonctionnelle, à peu près de la taille de leur pouce, qui entoure leur urèthre. Tout comme la prostate masculine, cette glande féminine produit un liquide à partir de la puberté. Dans la prostate se trouve une zone de sensibilité accrue qu’on a eu l’habitude d’appeler le point G . Cette zone du point G est située quelque part le long de l’urètre. Quand leur prostate est stimulée, de nombreuses femmes produisent une éjaculation féminine, et une sorte particulière d’orgasme , un orgasme vaginal, différent de celui ressenti au terme d’une stimulation exclusivement clitoridienne.


Il semble que les conditions optimales requises chez la majorité des femmes pour provoquer l’éjaculation soient une stimulation simultanée du corps du clitoris, de l’ouverture de l’urètre et de la prostate à travers le plafond du vagin. Le genre d’orgasme provoqué ainsi est qualifié de mixte (clitoridien et vaginal simultanément).

La prostate féminine est reliée au nerf pelvique l’un des plus puissants du corps humain (on a vu que l’appareil clitoridien est relié à un nerf totalement distinct : le nerf pudendal). De ce fait, les sensations provoquées par l’excitation de la prostate sont d’une toute autre nature, plus profondes, moins « pointues » que les sensations de l’orgasme clitoridien, plus diffuses, généralisées et aussi plus émotionnelles.

Le liquide produit lors de l’éjaculation (la cyprine) est un liquide inodore, soyeux, légèrement huileux et très clair. Pendant un temps on a contesté son existence même en considérant que c’était de l’urine .Mais il n’en est rien, les analyses nombreuses qui ont été faites sont là pour le prouver. Il s’agit bien d’un liquide totalement différent.

Les traces d’urine qu’on peut y déceler parfois proviennent du relâchement partiel possible de la vessie au moment de l’éjaculation. Il est d’ailleurs difficile pour une femme au début de son apprentissage de l’éjaculation, de distinguer son désir d’expulsion de cyprine de celui d’uriner. Ceci est d’ailleurs reconnu comme un blocage psychologique fréquent empêchant de nombreuses femmes d’accéder à ce plaisir particulier qui demande à la fois de se laisser aller et une contraction musculaire spécifique des muscles du périnée.

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