Journal intime – partie 2

Il se trouve qu’à ce moment là de notre week-end nous devions être rejoints par un couple d’amis, Esther et Johan, avec qui nous avions une relation d’amitié très étroite. Nous avions même eu avec eux deux l’occasion une fois, après une grosse fête où ils étaient restés dormir chez moi, de faire l’amour côte à côte, nos deux couples séparément, mais ensemble.

Dès qu’ils sont arrivés, Alice et moi leur avons littéralement sauté dessus pour leur raconter ce que nous venions de vivre et d’apprendre. Ils étaient fascinés autant que nous. Puis rapidement très excités.

Il ne nous a pas fallu longtemps pour nous retrouver à poil tous les quatre dans notre lit, prêt à toutes les expériences et particulièrement à re-tester le nouveau talent d’Alice dont Esther se trouvait extrêmement curieuse et envieuse. Alice a donc commencé à lui faire une démonstration de son nouveau joujou électrique. Excités par les deux filles commençant de s’amuser entre elles pour expérimenter et partager leurs sensations autour du vibromasseur, stimulés par nos conversations autour de nos nouvelles découvertes sur nos prostates respectives et le plaisir qu’elles peuvent nous procurer, Johan nous a avoué alors qu’il avait commencé de découvrir depuis peu le plaisir de se faire masser la prostate et qu’il commençait à très bien comprendre cette notion de plaisir totalement différent lié à la stimulation de cet organe enfoui des hommes. Cela l’avait amené à commencer de jouer avec la sodomie, et de la rechercher pour lui-même. Esther était devenue complice de ses nouveaux jeux qu’elles trouvaient très intéressants…Esther et Johan savaient que pour moi, c’était là un terrain familier étant bi-sexuel depuis toujours. Pris au jeu et stimulés par les filles, nous nous sommes alors lancés tous les deux dans une sorte de joute sauvage entre hommes. Nous étions sur le lit, nous prenant l’un l’autre sans aucune retenue, pendant qu’Esther et Alice nous regardaient avidement, enlacées dans les bras l’une de l’autre, jouant distraitement avec leur micro vibrant. S’il nous restait le moindre soupçon d’inhibition ou de timidité, il avait volé en éclat. Rien ne pouvait plus endiguer l’ivresse de se laisser aller totalement aux exigences de notre excitation.

C’est étonnant comment tout fonctionne dans ces moments là comme si le plaisir ne connaissait plus aucune limites à l’inspiration qu’il génère. Les distinctions habituelles de genre se diluent, les différences sexuelles fusionnent en une hyper sensation où les corps deviennent indifféremment sources de nouveaux plaisirs, de voyages inconnus et surprenants…Le sexe est un monde où il faut voyager sans boussole ni programme, où le plaisir et l’intuition servent de repères.

Une fois épuisés et notre rut assouvi, nous nous sommes tous les deux écroulés hors d’haleine,  dans le chaos des draps blancs froissés. La présence attentive de nos deux spectatrices n’avait pas été pour rien dans l’intensité de notre abandon total.

Mais quelques minutes plus tard, le vrombissement désormais familier des micros à grosses têtes nous a fait émerger de notre douce léthargie. Alice et Esther, peut être stimulées par nos assauts virils,  avaient recommencé sans nous : face à face, allongées sur le canapé elles partageaient un double gode en verre cannelé. Ainsi reliées par ce serpent opalescent tapi entre leurs deux sexes, elles avaient recommencé à se caresser avec le vibromasseur électrique, cette fois-ci de manière beaucoup plus précise et concentrée.

Johan et moi avons évidemment sauté du lit pour les rejoindre, ne voulant pas perdre une miette de ce qu’elle entreprenaient. J’ai alors enserré Alice entre mes cuisses, sa tête reposant contre mon sexe tandis que Johan enlaçait Esther allongée entre ses bras face à Alice.

Obsédée par l’envie de maîtriser son accès à sa nouvelle jouissance, l’objectif d’Alice était clair. Nous voulions tous qu’elle  y arrive, qu’elle déclenche encore ce flot, manifestation spectaculaire de son plaisir ultime. Esther l’accompagnait de sa propre excitation mais je la sentais plus observatrice, comme voulant d’abord voir comment ça se passait pour Alice. Nous cherchions chacun à accompagner  la montée progressive de son plaisir. Chacun de nous cherchait à se synchroniser avec elle, attentifs à ses moindres soupirs, à ses contractions lascives, à ses suspensions respiratoires, à ses regards incrédules ou à ses yeux fermés, crispés sur ce qu’elle ressentait. Nous la caressions, nous nous caressions. Nous étions comme un grand corps indistinct, pourvu de tentacules et excroissances, luisant de sueur, gémissant à la mesure de son plaisir qui montait. Mon regard fixé sur son visage, sur ses yeux tantôt clos, plissés sur les tréfonds de ses entrailles frémissantes, tantôt grand ouverts et cherchant au fonds des miens l’encouragement à poursuivre son aventure vers sa jouissance décuplée, je pouvais ressentir ce à quoi elle vibrait. Je voyais tout son corps se contracter autour de l’engin, ses jambes enlacées à celles d’Esther face à elle. Je caressais les perles de sueur sur ses seins qui tremblaient, je me caressais moi-même, le sexe tendu contre sa joue crispée sur ses mâchoires serrées comme pour mieux aider les contractions de son sexe aux poils trempés…Johan se branlait aussi au même rythme que nous trois. Nous étions les trois compagnons d’Alice, embarqués avec elle vers son orgasme comme vers une fête inouïe où nous espérions débarquer…Nous étions quatre fous frénétiques, perdus tout entiers dans la fascination de notre plaisir.

Et alors d’un coup, sans véritable nouveau signe annonciateur, Alice a joui encore…

Et c’est  à nouveau sous les flots de son éjaculation  sur nous et sur elle-même, dans d’immenses cris de joie, suivis d’un véritable fou rire que nous avons joui tous les quatre ensemble, inondés de ce dont Alice nous recouvrait , en nouvelle femme fontaine rayonnante, puissante , impériale, Femme toute entière. Par elle, avec elle nous venions de connaître un moment d’extase parfaite où nos différences d’hommes et de femmes s’étaient diluées dans une jouissance totale, pure et liquide.

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